S’appuyant sur des sources publiques pertinentes et variées relatives aux mauvais traitements infligés aux membres de la communauté oromo par les autorités éthiopiennes, la cour a jugé qu’il était établi qu’en raison des actions de sensibilisation et de mobilisation menées par le requérant avec d’autres agriculteurs de la région d’Ambo contre un projet gouvernemental menaçant les agriculteurs de la spoliation de leurs biens et de leurs terres, l’intéressé avait été arrêté, détenu et torturé, accusé à tort d’appartenir au Front de libération Oromo (FLO), puis considéré que pour ces mêmes motifs, il craignait d’être à nouveau persécuté en cas de retour en Ethiopie et était donc fondé à se prévaloir de la qualité de réfugié (CNDA 2 mars 2017 M. D. J. n°16016921 C).