La qualité de réfugiée est reconnue à une femme afghane et ses enfants mineurs exposée à des persécutions pour avoir refusé de se soumettre à la pratique du lévir...

Jurisprudence
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Après la disparition de son mari, harcelée par le frère de celui-ci qui entendait l’épouser conformément à la coutume et recherchée par des taliban pour avoir entretenu une brève relation avec un cousin, la requérante, d’origine pachtoune, s’est enfuie d’Afghanistan avec ses enfants pour garantir sa sécurité et échapper à des traditions qui entravent la liberté et l’autonomie des veuves en les plaçant sous domination masculine dans un contexte de rigorisme religieux et de stricte application des lois islamiques, encore renforcé par la récente prise du contrôle du pays par les taliban. La Cour considère en l’espèce que l’intéressée est exposée à des persécutions en raison des opinions religieuses qui peuvent lui être imputées au regard du caractère transgressif de son comportement à l’égard des coutumes sociales et religieuse, notamment au regard de la charia que le nouveau gouvernement entend appliquer strictement (CNDA 8 décembre 2021 Mme M. et ses enfants mineurs n° 21022972 C).